La CPI émet des mandats d’arrêt contre un général et un ancien ministre russes
![Illustration. Des soldats russes.](https://cambodgepost.com/wp-content/uploads/2024/06/soldats-russie-660x440.jpg)
Illustration. Des soldats russes. ADN
La Cour pénale internationale (CPI) vient d'émettre des mandats d'arrêt contre Valéri Guérassimov, chef d’état-major russe, et Sergueï Choïgou, ancien ministre russe de la Défense. Tandis que l'Ukraine salue cette décision, la Russie la juge négligeable.
Tl;dr
- La CPI émet des mandats d’arrêt contre deux responsables russes.
- Ils sont accusés de crimes de guerre et contre l’humanité.
- Ces accusations concernent la destruction d’infrastructures civiles ukrainiennes.
- La CPI dépend des États membres pour exécuter ses mandats d’arrêt.
Le vent de la justice souffle vers l’Est et semble vouloir franchir le mur du Kremlin. La Cour pénale internationale, instance reconnue pour rendre justice aux victimes de crimes les plus graves, a annoncé avoir lancé des mandats d’arrêt contre des figures de la hiérarchie militaire russe.
Frappe de justice sur le Kremlin
Valéri Guérassimov et Sergueï Choïgou sont apparus dans la ligne de mire de cette institution basée à La Haye. La CPI accuse ces deux individus d’avoir orchestré la réalisation de crimes de guerre, notamment des frappes de missiles sur des infrastructures civiles et la provocation de dommages excessifs envers des civils.
Des actes qualifiés comme “inhumains” et traduits juridiquement en tant que crimes contre l’humanité.
Situation en #Ukraine : les juges de la #CPI délivrent des mandats d'arrêt contre Sergei Kuzhugetovich Shoigu et Valery Vasilyevich Gerasimov. En savoir plus ⤵️ https://t.co/84Nyavsswg
— CPI-Cour pénale int. (@CourPenaleInt) June 25, 2024
Les infrastructures ukrainiennes, cibles de frappes
Le contexte conflictuel qui émane du territoire ukrainien a été le terrain de ces actes. Dans son “communiqué”, la CPI explique avoir des “motifs raisonnables” de croire que les attaques étaient dirigées contre des biens civils.
De plus, elle estime que les dommages sur les civils étaient disproportionnés par rapport à l’avantage militaire escompté.
Le chemin difficile de l’application de la justice
Il convient néanmoins de souligner que la CPI, bien que légitime, ne dispose pas de sa propre force de police. Cette institution s’appuie alors sur l’application de ses mandats d’arrêt par les systèmes judiciaires de ses États membres. Cette dépendance pourrait rendre complexe l’arrestation des accusés, surtout lorsqu’ils se trouvent hors de la juridiction des États membres.
Aussi, la forte réaction du Kremlin ne s’est pas fait attendre. En effet, suite à l’émission d’un mandat d’arrêt contre le président russe, la Russie a répondu en lançant son propre mandat contre le président de la CPI.
Malgré ces obstacles, nous pouvons tout de même observer l’effet dissuasif de ces mandats d’arrêt. Vladimir Poutine, par exemple, a vu sa liberté de mouvement internationale limitée, comme en témoigne son absence lors du sommet des BRICS en Afrique du Sud, signe que le vent de la justice internationale commence à faire sentir sa fraîcheur jusqu’au cœur de la Russie.