Il y a quelques jours, Daniel Kretinsky, Marc Ladreit de Lacharrière et le fonds Attestor sont devenus les nouveaux dirigeants officiels du groupe Casino. Qu'apporteront-ils comme changements à la tête du groupe ?
Tl;dr
- Le groupe Casino est désormais contrôlé par Daniel Kretinsky, Marc Ladreit de Lacharrière et le fonds Attestor.
- Le nouveau directeur général est Philippe Palazzi, anciennement directeur général du groupe.
- Le groupe prévoit une réduction dramatique de la dette et un plan de départs volontaires.
- La majorité du chiffre d’affaires du nouveau groupe proviendra de Monoprix, devenant un acteur majeur de la distribution à Paris.
Un nouveau chapitre pour Casino
Une page se tourne pour le géant de la distribution, Casino. Après deux décennies de gouvernance par Jean-Charles Naouri, le groupe change de mains.
Ses repreneurs, dont le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, Marc Ladreit de Lacharrière et le fonds Attestor, se voient confier un défi de taille : la relance du groupe.
Un changement à haut niveau
Mercredi dernier, le nouveau conseil d’administration du distributeur, présidé par Laurent Pietraszewski, ancien secrétaire d’État sous Macron, a conclu sa réunion. “Philippe Palazzi, précédemment à la tête de Casino, ainsi que les dirigeants des enseignes Monoprix, Franprix et CDiscount restent en poste,” a confirmé le conseil.
Le groupe Casino annonce ce 28 mars la mise en œuvre avec succès de sa restructuration financière
➡️https://t.co/TBuBmJyVAC pic.twitter.com/vAs6RqdmiN— Groupe Casino (@Groupe_Casino) March 28, 2024
Un futur plein de défis
Le nouveau directeur général, Philippe Palazzi, a clairement indiqué que le distributeur n’est “pas encore hors de danger”.
Pour faire face aux difficultés, des réductions d’effectifs sont à prévoir, ainsi qu’une réduction drastique de sa dette colossale, passant de 7,4 milliards d’euros à 2,6 milliards d’euros.
Une présence soutenue sur le marché parisien
En dépit des défis, Casino ne manque pas d’atouts : le groupe est particulièrement fort en Ile-de-France, surtout à Paris où il détient 54,5 % de la surface de vente de la grande distribution. “C’est un groupe parisien du point de vue du chiffre d’affaires”, affirme Philippe Palazzi. Le distributeur entend capitaliser sur cette position pour devenir le “champion de la proximité”.
Venant d’évoluer significativement, le groupe, aux prises avec les défis de son nouveau chapitre, se prépare à montrer de quoi il est capable dans l’arène concurrentielle de la distribution.