Temu dans le viseur de nombreuses associations de consommateurs

Illustration. Le commerce en ligne.
Le site de vente est critiqué par une fédération européenne de défense des consommateurs pour sa plateforme trompeuse qui encouragerait à dépenser davantage que ce qui est réellement présenté. Quels seront les impacts de cette dénonciation ?
Tl;dr
- Le BEUC a déposé une plainte contre Temu.
- Temu accusé de tromper les consommateurs en affichant des prix inférieurs.
- La fédération dénonce l’utilisation de pratiques manipulatrices par Temu.
- Le BEUC reproche l’absence de transparence de Temu.
Le BEUC porte plainte contre Temu
En ce jeudi 16 mai, le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC) a déposé une plainte contre le géant chinois du commerce en ligne Temu. Selon cette fédération européenne, Temu aurait trompé les consommateurs en affichant des prix inférieurs à la réalité pour inciter à la dépense.
Accusations de tromperie et de violation de la législation
La plainte dénonce également l’enfreinte de la « Loi sur les services numériques de l’Union européenne » par Temu, qui ne protègerait pas suffisamment les consommateurs. En effet, à en croire le BEUC, la plateforme ne serait pas en mesure de garantir une traçabilité suffisante des commerçants qui vendent sur sa plateforme, mettant en question la conformité des produits vendus avec la législation citée.
De surcroît, le BEUC dénonce l’utilisation de « dark patterns » par Temu. Ces pratiques manipulatrices incitent les consommateurs à dépenser davantage qu’ils ne l’auraient souhaité et rendent le processus de clôture de compte plus complexe.
[#ecommerce] L’@UFCquechoisir dépose plainte contre #Temu devant l’@Arcom_fr et s’associe à ses partenaires européens du @beuc pour dénoncer des pratiques préjudiciables aux consommateurs en vertu du #DigitalServiceAct.
👉https://t.co/4k2vBcsrgH#DSA #UE #TamingTemu pic.twitter.com/aEVp75QQrf— UFC-Que Choisir (@UFCquechoisir) May 16, 2024
Manque de transparence et appel à la régulation
La fédération critique aussi l’absence de transparence de Temu, notamment sur la façon dont la plateforme recommande des produits. Le BEUC appelle donc les coordinateurs des services numériques de chaque pays membre de l’Union à transférer les plaintes à l’Irlande, siège européen de Temu.
En France, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle est sollicitée par l’UFC-Que-Choisir, membre du BEUC, à prendre des mesures contre Temu.
Le BEUC réclame une action rapide de la part de la « Commission européenne » afin que Temu se conforme à ses nouvelles obligations. La fédération rappelle que les consommateurs « ne peuvent pas se permettre d’attendre des années pour obtenir des décisions ».
Temu promet une coopération
Face à ces accusations, Temu assure dans un communiqué qu’il coopérera avec les parties prenantes afin de garantir la sécurité des consommateurs et une croissance durable de la plateforme.
Le géant chinois affirme avoir déjà pris des mesures similaires avec le VZBV allemand en début d’année.