Rouen : l’individu armé qui voulait incendier une synagogue était inscrit aux personnes recherchées
Une personne informée du dossier avait initialement révélé que l'homme était sous le coup d'une obligation d'expulsion jugée "inapplicable". Il est désormais annoncé que le policier qui a neutralisé l'incendiaire recevra une décoration, parole de Gérald Darmanin.
Tl;dr
- Un homme armé visait à incendier une synagogue à Rouen.
- Les forces de l’ordre ont neutralisé l’agresseur.
- Deux enquêtes sont ouvertes sur le drame.
- Une hausse de l’antisémitisme est observée en France.
Neutralisation d’un agresseur devant une synagogue à Rouen
Selon le ministère de l’Intérieur, en ce vendredi 17 mai au matin, un individu armé d’un couteau tentant de mettre le feu à une synagogue de Rouen a été abattu par les forces de l’ordre.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin a déclaré sur les lieux: « A Rouen, les policiers nationaux ont neutralisé tôt ce matin un individu armé souhaitant manifestement mettre le feu à la synagogue de la ville. Je les félicite pour leur réactivité et leur courage » .
Un acte antisémite qui ébranle la République
L’acte de l’agresseur a été catégorisé d’« acte antisémite » par le ministre, qui a souligné que cela “nous touche tous profondément”. “C’est un acte qui s’en prend à un lieu sacré pour la République”, a-t-il regretté.
À Rouen, je suis venu féliciter les sapeurs-pompiers et les policiers qui on fait leur travail courageusement : je décorerai ce jeune policier qui a neutralisé l’assaillant et qui a fait respecter la France et ses valeurs. pic.twitter.com/wSEgS4XjfT
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) May 17, 2024
Deux enquêtes déclenchées suite à l’incident
D’une part, une enquête pour «incendie volontaire» d’un lieu de culte et «violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique» a été lancée par la direction générale de la police nationale (DGPN).
D’autre part, l’inspection générale de la police nationale (IGPN) se penche également sur les circonstances du décès de l’individu armé pour «violences volontaires avec armes ayant entraîné la mort sans intention de la donner».
Augmentation alarmante des actes antisémites en France
Cette agression survient dans un contexte d’augmentation marquée des actes antisémites en France depuis les opérations militaires lancées par Israël dans la bande de Gaza.
Début mai, le premier ministre, Gabriel Attal, avait annoncé que «366 faits antisémites» avaient été enregistrés au premier trimestre 2024, soit «une hausse de 300 % par rapport aux trois premiers mois de l’année 2023.» Face à cette flambée, le gouvernement promet une fermeté exemplaire pour que “pas un acte ne reste impuni”.