Porter ces noms peut compliquer la location de vos vacances
Selon une recherche, les individus avec un nom ou prénom d'origine ouest-africaine ont 20% moins de chances de recevoir une réponse favorable à leur demande de logement touristique en haute saison. Vous trouvez ce constat surprenant ?
TL;DR
- Étude confirme discriminations selon nom et département dans hébergements touristiques.
- Les personnes avec un nom à consonance africaine sont particulièrement touchées.
- Discrimination plus marquée pour les hébergements haut de gamme.
Une inégalité profonde dans l’accès aux hébergements touristiques
Il semblerait qu’une certaine forme de discrimination ait élu domicile au cœur de notre nation. Un changement s’impose, conformément à nos valeurs d’égalité et de fraternité. Selon une étude de l’Observatoire des discriminations et des inégalités de Seine-Saint-Denis, menée par trois chercheurs, l’accès aux hébergements touristiques varie en fonction du nom et du département.
Le verdict de la recherche
Pour aborder ce défi, 1404 demandes de réservation d’hébergements de loisirs ont été réalisées entre mai et juin 2024. Trois types d’hébergements dans trois régions distinctes ont été testés en utilisant quatre profils de réservation fictifs. Il en résulte que les individus avec un nom et un prénom à consonance africaine ont moins de chance d’accéder à un hébergement de vacances.
L’ombre de la discrimination
« Quand on est une personne racisée, on sait qu’il est plus difficile de trouver un logement ou un travail. Mais l’accès aux loisirs, à la culture est aussi une chose essentielle », a fait remarquer Oriane Filhol, conseillère départementale déléguée à la lutte contre les discriminations. Une situation préoccupante qui souligne un problème systématique de discrimination.
Des nuances inquiétantes
L’étude révèle des détails alarmants. On observe que la discrimination est plus marquée dans les hébergements haut de gamme, notamment pour ceux dont le tarif dépasse 118 euros la nuitée et ayant trois étoiles ou plus. Surprenamment, cette discrimination ne serait pas présente lors de la réservation via la plateforme Airbnb, ce qui contraste avec une précédente étude de 2017.
La lutte contre les discriminations est loin d’être terminée. C’est avec une connaissance approfondie de ces inégalités que nous pourrons construire une société plus inclusive. Il est impératif de continuer à explorer et à comprendre ces problématiques pour proposer des solutions justes.