Parkinson : Résultats prometteurs d’un essai clinique pour un traitement

Illustration. Une personne âgée. ADN
Un essai clinique met en évidence un traitement réussissant à ralentir les symptômes moteurs de Parkinson chez des patients en début de phase. Cette découverte est une première, même si elle nécessite d'être validée par une étude plus conséquente. Verrons-nous bientôt un remède définitif pour Parkinson
Tl;dr
- Un essai clinique recherche un médicament pour ralentir la maladie de Parkinson.
- Le lixisénatide, utilisé contre le diabète de type 2, est considéré.
- Ce médicament pourrait améliorer la survie des neurones producteurs de dopamine.
- Les résultats de l’essai montrent une stabilisation des symptômes chez les patients traités.
Chercher un frein au Parkinson
C’est une « question sur laquelle on se casse les dents depuis 30 ans ». Trouver un traitement qui ralentit l’évolution de la maladie de Parkinson, voilà l’enjeu que s’est fixé l’essai clinique dirigé par Olivier Rascol, neuro-pharmacologue du CHU de Toulouse. Récemment publiée dans la revue NEJM, l’étude fournit des résultats prometteurs.
Lixisenatide: espoir contre le Parkinson
Le lixisénatide, un médicament initialement développé par le laboratoire Sanofi pour le traitement du diabète de type 2, est sous les feux des projecteurs. Appartenant à la classe des agonistes du récepteur GLP-1, il est soupçonné par les scientifiques de pouvoir être bénéfique contre la maladie de Parkinson. Celle-ci, neurodégénérative, affecte environ 10 millions de personnes dans le monde. Ses principaux symptômes sont des troubles motrices qui peuvent, à terme, devenir très handicapants.
Un essai clinique pour innover
Le défi, pour les chercheurs, est de trouver un traitement ayant un effet neuroprotecteur, soit d’améliorer la survie des neurones producteurs de dopamine.
Financé en partie par le ministère français de la Santé, l’essai clinique mené par le Pr Rascol a rassemblé 156 participants âgés de 40 à 75 ans, en début d’évolution de la maladie.
Les patients ont été divisés en deux groupes, l’un recevant le lixisénatide, l’autre un placebo. Leurs états ont été régulièrement évalués pendant un an, avec des résultats encourageants.
Des résultats prometteurs
En effet, au bout d’un an, le groupe placebo a observé une dégradation des symptômes moteurs alors que le score du groupe lixisénatide est resté inchangé. Cette stabilisation, bien que « modeste » selon l’étude, a été suffisamment significative pour attirer l’attention des chercheurs. Un future essai de plus grande envergure est désormais en envisagé.