L’Unicef dénonce l' »inadmissible » : plus de 2 000 enfants sans abri en France
D'après Unicef France et la Fédération des acteurs de la solidarité, plus de 2000 mineurs dorment à la rue à travers l'hexagone, une situation jugée inacceptable par ces organismes. Comment notre société peut-elle laisser ses enfants dans de telles conditions ?
TL;DR
- Plus de 2000 enfants dorment à la rue en France selon l’Unicef.
- La situation s’aggrave chaque année à cause des politiques de logements inefficaces.
- Unicef et d’autres organisations appellent les gouvernements à agir rapidement.
Un constat alarmant
La situation est jugée « inadmissible » par l’Unicef France et la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS). Ainsi, plus de 2000 enfants sont contraints de dormir dans la rue.
Adeline Hazan, représentante de l’agence onusienne en France, critique cette « violation flagrante des principes de la Convention internationale des droits de l’enfant » ratifiée par la France.
Une détérioration constante
Ces organisations tirent la sonnette d’alarme, inquiètes face à une situation qui empire d’année en année plutôt que de s’améliorer. Elles pointent du doigt la hausse de 120% par rapport à 2020 de l’indigence enfantine. Ce constat reflète l’échec des politiques d’hébergement et du logement actuelles.
📢 2 043 enfants sont à la rue en France.
La rentrée approche et ces enfants ne savent pas où ils vont dormir.Ce chiffre est en 📈 de 3 % par rapport à l'année dernière et de 120 % dps 2020.
Si l'indignation est partagée, l'action des pouvoirs publics se fait attendre pic.twitter.com/bPKBue9lKo
— C.A.U. (@CollAssoUnies) August 29, 2024
Un sous-estimation du problème
Selon le baromètre de ces organisations, le chiffre de 2000 enfants dans la rue est « largement sous-évalué ». Il ne prend pas en compte les enfants vivant dans des bidonvilles ou en squats, ni les mineurs non accompagnés ou ceux qui ont abandonné l’idée d’appeler le 115.
Un appel à l’action du gouvernement
Pascal Brice, président de la FAS, rappelle que le gouvernement s’était engagé en 2022 à ce qu’il n’y ait plus d’enfant à la rue. Cette promesse reste à ce jour non tenue. Manuel Domergue, de la Fondation Abbé Pierre, invite le futur gouvernement à prendre la question du logement « à bras-le-corps ».
La conclusion est sans appel. Si rien n’est fait, les enfants sans logement devront continuer à faire face à la privation de soins de santé adéquats et d’éducation, tout en étant exposés à des risques de trafic et de prostitution. Comme le souligne Adeline Hazan, il est temps que l’enfance sans domicile devienne une priorité pour le gouvernement français.