Les villes « ennuyeuses » et « laides »nuisent à notre santé : le lien avec dépression, cancer et diabète

Image d'illustration. Paysage urbain gris sans vie. ADN
L'envahissement progressif des espaces verts par le béton en milieu urbain nuit à la santé des résidents. N'est-il pas temps de repenser notre approche de l'urbanisme ?
Tl;dr
- La bétonisation excessive des villes affecte la santé des habitants.
- Les espaces verts et bleus ont un impact positif sur la santé mentale.
- Une architecture urbaine plus humaine pourrait réduire la mortalité.
Urbanisation et santé : un équilibre à retrouver
Quand le béton devient le paysage dominant de nos villes, les conséquences pour la santé des habitants sont loin d’être négligeables. Les espaces verts cèdent de plus en plus leur place à des structures en béton, rendant l’architecture des villes oppressante et peu stimulante.
L’impact délétère de la bétonisation
Les effets néfastes d’une telle urbanisation sur la santé sont multiples et alarmants. Comme le souligne un article du magazine Wired, intitulé « Les villes ennuyeuses sont mauvaises pour la santé », l’augmentation des cas de dépression, de cancer et de diabète est directement liée à la perte des espaces verts dans nos villes.
Les bienfaits des espaces verts et bleus
Une étude d’envergure publiée dans la revue The Lancet Planetary Health a mis en lumière l’impact significatif des espaces verts et bleus (zones boisées, parcs, lacs, mers…) sur la santé mentale.
Les résultats sont sans appel : plus un individu est éloigné d’un espace vert ou bleu, plus les risques d’anxiété et de dépression sont élevés. Passer du temps au calme, loin de la pollution et du bruit, permet de renforcer la sérénité et la santé mentale.
La nécessité d’une architecture urbaine plus humaine
Face à ces constats, l’architecte danois Jan Gehl, cité par Wired, plaide pour une approche plus humaine de l’architecture urbaine. Dans son ouvrage « Cities for People », il propose de recentrer l’urbanisme sur les besoins et les perspectives de l’être humain, en faisant des sens (vue, toucher, ouïe) le point de départ de l’aménagement urbain.
Une vision qui semble porter ses fruits : Santé publique France rapporte que la végétalisation des villes pourrait réduire la mortalité de 3 à 7%, en atténuant les facteurs de stress environnementaux et en encourageant une activité physique plus régulière.
Se tourner vers une urbanisation plus respectueuse de l’humain et de l’environnement semble donc être une nécessité pour préserver notre santé.