Depui le 17 juin, une hausse de 20% du tarif de la tour Eiffel est prévue pour couvrir ses frais d'entretien. Cela survient après des mois de conflits sur les revenus générés par ce symbole parisien, et juste avant les JO. Cette hausse ne risque-t-elle pas d'entacher la réputation de Paris pendant les jeux ?
Tl;dr
- Le prix d’entrée à la tour Eiffel augmente de 20 % depuis le 17 juin.
- La pandémie de COVID-19 a fortement fragilisé la situation financière de la tour.
- Les employés ont mené une grève pour réclamer un « modèle économique viable et réaliste ».
- Des investissements supplémentaires seront alloués aux travaux d’entretien du monument emblématique.
Augmentation des tarifs d’entrée à la Tour Eiffel
L’une des destinations touristiques les plus populaires au monde, la tour Eiffel, fait payer plus cher l’ascension depuis le 17 juin. Cette augmentation de 20 % des tarifs pour tous les billets entraînera un coût d’entrée de 35,30 euros pour un adulte, contre 29,10 euros jusqu’à présent.
Une situation financière fragilisée
Cette hausse tarifaire est une réponse à la situation financière précaire de la Société d’exploitation de la tour Eiffel (SETE), fortement fragilisée par la crise du Covid-19. La pandémie a causé la fermeture du monument pendant plusieurs mois et a entraîné une baisse significative de son chiffre d’affaires.
Des revendications syndicales
De plus, un mouvement social a conduit à la fermeture de la tour en février dernier. Le personnel, soutenu par les syndicats CGT et FO, a fait valoir la nécessité d’un « modèle économique viable et réaliste » pour l’iconique monument.
Cette revendication a été exacerbée par une redevance croissante exigée par la Ville de Paris pour l’exploitation du site, jugée déraisonnable par les syndicats de la SETE.
Des investissements pour l’entretien du monument
En parallèle, d’importants investissements sont nécessaires pour maintenir l’état du monument. Parmi ceux-ci, un investissement supplémentaire de 156 millions d’euros sera consacré à la réalisation de travaux d’entretien, notamment à l’achèvement de la 20e opération de peinture pour rendre à la Dame de fer sa jeunesse d’antan.
Cette entreprise s’avère d’autant plus délicate qu’elle doit respecter les directives initiales de Gustave Eiffel, qui préconisait une nouvelle couche de peinture tous les sept ans pour préserver la structure de la tour.