La détection de la fibrillation atriale en cabinet médical peut diminuer les AVC

Illustration. La circulation sanguine au niveau de l'avant-bras. ADN
Selon des chercheurs européens, il est suggéré que les médecins effectuent un dépistage de la fibrillation atriale chez tous leurs patients à haut risque pour prévenir des accidents vasculaires cérébraux éventuels. Quelles pourraient être les conséquences d'un dépistage tardif ?
Tl;dr
- La fibrillation atriale, trouble cardiaque courant, multiplie le risque d’AVC.
- Ce trouble est souvent diagnostiqué trop tardivement.
- L’ESC recommande un dépistage régulier pour les patients à haut risque.
- Le dépistage rapide et facile peut prévenir les AVC et sauver des vies.
Un dépistage vital : La fibrillation atriale
La fibrillation atriale ou auriculaire, se manifestant par une accélération des battements du cœur, représente aujourd’hui le trouble du rythme cardiaque le plus courant à l’échelle mondiale. Notons qu’elle augmente jusqu’à cinq fois le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC).
Malheureusement, ce trouble du rythme cardiaque, silencieux dans la plupart des cas, est souvent uniquement diagnostiqué lorsqu’il est déjà trop tard.
Une nécessité de dépistage préventif
Selon une série d’études réalisées notamment par la Société européenne de cardiologie (ESC), les patients à haut risque – par exemple ceux atteints d’insuffisance cardiaque ou ayant déjà eu un AVC – devraient subir un test de dépistage de fibrillation atriale lors de chaque consultation chez leur médecin traitant.
Un dépistage aussi important que celui des cancers
L’importance de ce dépistage est confirmée par les recherches menées dans le cadre du projet AFFECT-EU. En effet, ces études ont révélé que, tout comme le dépistage des cancers, le « dépistage de la fibrillation auriculaire est presque aussi important ». Car, un simple « test sanguin de cinq minutes » chez le médecin traitant peut suffire à identifier cette maladie. Ce diagnostic précoce, permettant de prescrire de manière anticipée des médicaments anticoagulants, peut ainsi prévenir les AVC et sauver des vies.
Facteurs de risque à surveiller
Il est important de noter que certaines conditions, tels que « l’âge croissant », « l’obésité », « l’hypertension artérielle » ou encore « les taux sanguins élevés de peptide natriurétique de type B (BNP) », peuvent augmenter le risque de fibrillation atriale ainsi que d’AVC. Les personnes présentant au moins un de ces facteurs de risque devraient donc être une cible prioritaire pour le dépistage.
Pour conclure, « les personnes atteintes de fibrillation auriculaire sont plus susceptibles d’être gravement handicapées ou de mourir d’un AVC ou d’une insuffisance cardiaque que celles qui n’ont pas de fibrillation auriculaire ». Il est donc impératif de faire de la prévention pour réduire le risque de morbidité et maintenir une bonne qualité de vie.