Dix ans après les attentats de 2015, la France demeure sous une menace « très élevée »
La hausse de la vigilance est principalement justifiée par le parquet antiterroriste en raison de l'intensification des tensions internationales, spécifiquement au Moyen-Orient. Quelles pourraient être les conséquences de cette escalade pour notre sécurité?
Tl;dr
- Menace terroriste en France toujours « très élevée » à cause des tensions internationales.
- Augmentation de 55% des « procédures jihadistes » ouvertes par le parquet antiterroriste.
- Surveillance accrue de la situation en Syrie et de l’évolution de l’EI.
Le spectre du terrorisme persiste en France
Malgré une décade écoulée depuis la vague d’attentats meurtriers qui a secoué la France, la menace terroriste persiste, demeurant même à un niveau « très élevé ». Cette situation alarmante est alimentée en grande partie par l’intensification des tensions internationales, plus spécifiquement au Proche-Orient.
L’escalade des tensions au Moyen-Orient : un facteur aggravant
Le Parquet national français antiterroriste (Pnat) a récemment souligné à l’AFP l’impact potentiel de l’escalade des tensions au Moyen-Orient sur la sécurité nationale. En particulier, l’attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 est considérée comme un « facteur d’aggravation des menaces » en France et en Europe.
Une hausse significative des procédures judiciaires en lien avec le terrorisme
Le Pnat a constaté une augmentation significative des procédures judiciaires en lien avec le terrorisme. À l’aube de décembre 2024, 59 procédures ont été ouvertes, marquant une « hausse de 55% » par rapport aux années précédentes.
Quant aux « procédures jihadistes », elles représentent « 87% » de l’ensemble des procédures ouvertes.
La situation en Syrie sous surveillance
Parallèlement, les acteurs de l’antiterrorisme en France suivent avec une attention particulière la situation en Syrie, depuis la chute de Bachar al-Assad début décembre et la prise de pouvoir par des rebelles dirigés par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS). Parmi les principales préoccupations, on note l’éventuelle recomposition du groupe jihadiste Etat islamique (EI) et le risque de remobilisation des combattants français encore sur zone.
Le président de la République, Emmanuel Macron, a appelé à ne pas relâcher la vigilance dans la lutte contre le terrorisme, affirmant qu’« Il ne faut aucun répit dans la lutte contre le terrorisme. »