De nouvelles règles d’indemnisation de l’assurance chômage dès janvier 2025
En novembre, la plupart des partenaires sociaux ont trouvé un accord sur les nouvelles modalités d'indemnisation des chômeurs, désormais officialisées par un arrêté récemment publié. Quelles seront les conséquences de ces nouvelles règles ?
Tl;dr
- Nouvelles règles d’indemnisation des chômeurs officialisées.
- Changements concernent principalement les seniors et les cotisations patronales.
- Allocations mensualisées et uniformisées à partir de 2025.
Le seuil de la nouvelle ère d’indemnisation des chômeurs
Les nouvelles dispositions relatives à l’indemnisation des chômeurs, qui ont fait l’objet d’un consensus parmi une majorité de partenaires sociaux en novembre dernier, ont été officialisées par un arrêté récemment publié. Ces nouvelles règles, agréées par le gouvernement, entreront en vigueur à partir du 1er janvier 2025.
Les modifications majeures
Le changement le plus notable concerne les chômeurs âgés de plus de 50 ans. À partir de 2025, l’âge minimum pour bénéficier d’une durée d’indemnisation plus longue sera relevé de deux ans. Ainsi, le palier ouvrant droit à une indemnisation maximale de 22,5 mois passe de 53 à 55 ans et celui pour 27 mois passe de 55 à 57 ans. Pour les autres demandeurs d’emploi, la durée maximale d’indemnisation reste fixée à 18 mois.
Par ailleurs, la dégressivité de l’allocation chômage, qui concerne les hauts revenus, ne sera plus appliquée à partir de 55 ans mais de 57 ans.
Uniformisation des allocations et réduction des cotisations patronales
Autre nouveauté, les allocations seront désormais versées sur une base mensuelle fixe, établie à 30 jours, y compris pour les mois qui comptent 31 jours. Cette mesure vise à uniformiser les paiements, qui seront donc identiques de mois en mois. Cependant, sur une année complète, les chômeurs perdront au total cinq jours d’indemnisation, voire six jours lors des années bissextiles.
D’autre part, à partir du 1er mai 2025, la cotisation patronale pour l’assurance chômage sera réduite. Elle passera de 4,05% du salaire brut à 4%.
Des mesures non retenues
En dépit de ces avancées, certaines mesures n’ont pas été retenues. Par exemple, l’arrêté du gouvernement précise que la mesure qui prévoyait qu’il faudrait avoir travaillé au moins cinq mois (et non six mois) au cours des derniers 24 mois pour s’inscrire à l’assurance chômage, n’entrera pas en vigueur.
De même, une mesure de l’accord qui prévoyait de réduire les indemnités des travailleurs frontaliers est aussi exclue de l’agrément pour des raisons juridiques.