Cancer du sein : le syndrome métabolique est un facteur aggravant
Habituellement, le syndrome métabolique se traduit par une accumulation de poids au niveau de l'abdomen ce qui, lorsqu'on est atteint d'un cancer du sein, accroît le taux de mortalité. Connaissez-vous les autres effets de ce syndrome ?
Tl;dr
- Le cancer du sein, première cause de décès par cancer chez la femme en France.
- Le syndrome métabolique augmente le risque de mortalité.
- L’étude américaine sur plus de 60 000 femmes lien entre MetS et cancer du sein.
- Dépistage et traitement du syndrome métabolique, une cible pour la prévention.
Battre le cancer : Comprendre le lien entre le syndrome métabolique et le cancer du sein
En France, le cancer du sein est le cancer le plus mortel chez les femmes. Une étude récente a mis en lumière le rôle du syndrome métabolique, une condition qui nuit gravement à nos chances de surmonter cette maladie.
Syndrome métabolique : une menace silencieuse
Le syndrome métabolique – caractérisé par un tour de taille important, une glycémie élevée et une hypertension artérielle – affecte de plus en plus de personnes en raison d’une “sédentarité et une mauvaise alimentation”, selon l’Inserm. Environ une personne sur cinq en France souffre de ce trouble.
[#OBÉSITÉ] C'est quoi le syndrome métabolique ? 🤔
Aussi appelé « syndrome de la bedaine », cela correspond à l’association de plusieurs troubles (une tension artérielle trop haute, une hyperglycémie etc…), liés à la présence d’un excès de graisse à l’intérieur du ventre. pic.twitter.com/Eu68NZIr9A— Novo Nordisk France (@NovoNordiskFR) August 1, 2023
Une étude révélatrice
Des chercheurs de l’American Cancer Society ont analysé les données de plus de 60 000 femmes sur une période de 20 ans. En surveillant un score appelé MetS, ils ont constaté que les femmes avec un score élevé avaient un risque 44% plus élevé de décès par cancer du sein. L’obésité comme facteur unique de risque n’augmentait pas le risque de mortalité, contrairement à l’obésité sévère.
Selon Rowan T. Chlebowski, l’auteur principal de l’étude, les femmes ménopausées avec des scores MetS élevés sont une population jusqu’ici négligée et à risque élevé. Il propose un simple questionnaire clinique pour détecter le syndrome métabolique.
Mobiliser les forces contre le cancer du sein
L’Inserm affirme qu’une détection précoce du syndrome métabolique et la perte de poids abdominale peuvent réduire les complications de cette affection. Le régime alimentaire et l’activité physique régulière sont des outils essentiels, souvent complétés par un traitement médicamenteux.
Ces efforts ne sont pas vains. Les scientifiques américains ont démontré qu’un régime pauvre en graisses réduit la mortalité par cancer du sein chez les femmes atteintes du syndrome métabolique. Pour ces dernières, le dépistage et le traitement du syndrome métabolique deviennent des armes de prévention précieuses contre le cancer du sein.