BC Partners et Bpifrance ensemble pour tenter d’acquérir Biogaran
BC Partners a accepté plusieurs conditions imposées par le gouvernement dans son offre commune de rachat, y compris le maintien du siège social en France et d'une majorité de la production de médicaments. Quelles autres contraintes pourraient-ils avoir acceptées ?
Tl;dr
- Le fonds d’investissement BC Partners veut racheter Biogaran.
- Bpifrance soutient cette offre en tant qu’investisseur minoritaire.
- BC Partners accepte des contraintes dictées par le gouvernement français.
- Deux entreprises pharmaceutiques indiennes sont également candidates.
BC Partners : à la conquête de Biogaran
Le bruit court dans le secteur de la finance : le fonds d’investissement britannique BC Partners souhaite acquérir Biogaran, le pilier des génériques sur le sol français, actuellement dans le giron du groupe pharmaceutique Servier.
Bpifrance : un soutien qui influence la balance
La banque publique d’investissement Bpifrance soutient ce mouvement stratégique en se positionnant comme investisseur minoritaire.
Cette alliance symbolise une sorte de “référence tricolore”, qui renforce la légitimité de l’offre du fonds d’investissement britannique, surtout en considérant les récentes modifications liées à l’appartenance du Royaume-Uni à la zone euro.
Des contraintes imposées à BC Partners
Afin de rassurer les autorités et dans l’optique du maintien de l’ancrage local de l’activité de Biogaran, BC Partners se plie à un certain nombre de conditions fixées par le gouvernement français, “telles que le maintien en France du siège social et d’une majorité de la production de médicaments”.
La concurrence et le facteur d’inquiétude
Cependant, le chemin vers l’acquisition est encore tout sauf dégagé, avec la concurrence que représentent les entreprises pharmaceutiques indiennes, Torrent Pharmaceuticals et Aurobindo Pharma, également intéressées par Biogaran. Une telle perspective suscite des craintes bien justifiées d’une possible délocalisation, à tel point que les autorités françaises envisagent l’activation du contrôle des investissements étrangers en France.
Notons que l’offre de BC Partners fait écho à celle déjà déposée en juin par Benta Lyon pour le rachat de Biogaran, dont le montant s’élevait à 800-900 millions d’euros. C’est désormais une bataille acharnée pour la prise de contrôle de cette pierre angulaire de l’industrie pharmaceutique française qui se prépare. Résultats attendus le 7 juillet, après les élections législatives.