Affaire Meurice : les syndicats de Radio France alertent sur une “liberté d’expression en danger”
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Illustration. Matériel de radio. ADN
Les syndicats exhortent la direction de Radio France, qui doit rencontrer l’humoriste Guillaume Meurice le 30 mai, à ne pas le licencier. Ils craignent qu'une telle pratique puisse menacer gravement la liberté d'expression à l'avenir.
Tl;dr
- Les syndicats de Radio France et France Inter contestent le possible licenciement de l’humoriste Guillaume Meurice.
- Ils estiment que cela menacerait la “liberté d’expression” et “la pratique de la satire politique”.
- L’émission “Le grand dimanche soir”, où travaille Meurice, est jugée “affaiblie et déstabilisée”.
- La commission de discipline examinera cette affaire le 30 mai.
Menace sur la liberté d’expression à la Radio France
Les répercussions d’un possible licenciement de l’humoriste Guillaume Meurice inquiètent grandement les syndicats de Radio France et la rédaction de France Inter.
Selon eux, cette décision pourrait porter atteinte à la liberté d’expression et constituer un “précédent grave”.
Résistance syndicale
La position unanime du groupe public CFDT-CGT-FO-SNJ-UNSA-SUD, soutenue par les sociétés des journalistes et des producteurs de France Inter, est claire : ils demandent à leur direction de renoncer à une telle décision. Pour eux, cela reviendrait à “s’attaquer à l’humour”, une facette essentielle de l’identité de ces médias.
L’émission “Le grand dimanche soir” en danger ?
Au-delà de la suspicion d’un licenciement, le syndicat s’inquiète de l’impact de ce cas sur l’émission “Le grand dimanche soir”, présentée par Charline Vanhoenacker et où officie Meurice. Jugée “affaiblie et déstabilisée”, elle risque, selon eux, de disparaître.
La satire politique en question
Guillaume Meurice avait tenu des propos jugés polémiques sur Benyamin Netanyahou. Néanmoins, ces paroles de l’humoriste sont perçues par les syndicats comme une pratique de la satire politique. Ils estiment donc qu’un licenciement mettrait en sursis “la liberté de ‘rire de tout'”.
Une commission de discipline chargée d’examiner la situation de l’humoriste se réunira le 30 mai à 14 h 30. Une décision définitive ne devrait toutefois pas être notifiée avant deux jours ouvrables après cette date.